Description
Lettre autographe, incomplète de la fin, adressée à sa femme.
Londres, lundi 11 mars 1901 ; 2 pages in-8° et 1 page in-4° recto-verso. En-tête gravé « Savoy Hotel ».
Cette lettre se situe alors qu’il peint sa série des parlements à Londres et avant que Monet ne peigne les toiles aux nénuphars. Il est très malade:
« Ma bonne chérie, voici la lettre annoncée : j’ai cru devoir te le télégraphier bien qu’elle ne soit pas encore définitive. Elle est du secrétaire de Bourgeois. Monsieur Auguste Brunet 209 Ave Lamotte Picquet. Je t’en donne l’adresse au cas d’urgence pour ne pas perdre de temps. J’ai reçu tes deux lettres ce matin l’une de vendredi m’a fait de la peine, tes regrets de ne m’avoir pas caché la maladie de J.P. ta volonté d’être plus forte à l’avenir. Non ne dis pas cela et pardonne moi d’avoir assombri pour toi de meilleurs moments. Nous devons toujours nous tout dire et moi ne pas voir les choses en pire. Ainsi je te le dis je ne suis pas trop bien mais cependant mieux qu’hier soir et cette nuit agitée de fièvre et de frissons. Ne vas pas t’alarmer surtout puisque ce ne sera rien ! Mais hier après avoir fait cette promenade que je te disais, j’ai malgré le bien-être du grand air, j’ai constaté que je n’étais pas tout à fait d’aplomb. Mes jambes douloureuses surtout les molets, et qui me faisaient croire à des varrices enfin étourdissement aussi suis-je bien vite rentré écrire à Mme Hunter que n’étant pas très bien je la priais de m’excuser. Et bien m’en a pris car la fièvre m’a pris très fort et des frissons à ne pouvoir me réchauffer. L’inquiétude de tomber malade ici, de t’inquiéter plus encore, m’obsèdait si bien que je n’ai pu dormir qu’au matin après avoir pris aconit et arsenic. Dormant alors jusqu’à 10 h. par le courrier qu’on m’apportait puis cette dépêche de Madame Hunter. Enfin me levant me croyant remis j’ai senti que ça ne marchait pas et pour être tranquille j’ai finit par demander le docteur qui m’assure qu’un repos de 3 à 4 jours à la chambre, me couchant à à 6h. et qu’il n’y paraîtrait plus. Ce n’est selon lui que fatigue et rhumatisme causés par un courant d’air. Sans doute au club , mais pour mes molets sûrement le long de la fenêtre d’ou je peinds depuis plus d’un mois mais d’influenza pas trace... À 5 h on m’annonce la visite de Madame Hunter venant me prier d’user d’elle, puis un instant après un superbe...»
Provenance
familiale
Authenticité
Certificat sur demande
Détails
- Auteur : Claude Monet
- Hauteur : in-8 et in-4
- Largeur :
- Support : papier
- Date : 11 mars 1901